« L’EAU DE VIE »

Festival @pleinchamplemans 4, 5 et 6 juillet 2025
(6 x 2,33 M sur mur béton)

Cette année, j’ai entamé une plongée au cœur de l’œuvre littéraire (Science Fiction) de Frank HERBERT : « Dune », « Le messie » de « Dune » et « Les enfants de Dune ».

J’ai été très impressionnée par la précision de cet univers fictif écrit début des années 60 et dans lequel j’ai retrouvé de nombreux échos à notre actualité : L’exploitation de la planète et de ses ressources précieuses, l’écologie, l’adaptation à son environnement, les guerres de territoires et de religions, la rebellion face aux dérives du pouvoir, ..

Posée devant ma feuille blanche, le personnage de Dame Jessica (Révérende-mère des Fremen et mère de Paul Muad’ib Atréides) m’est apparu central.

Notamment par sa capacité à pouvoir boire un poison, « L’Eau de Vie » (un liquide issu des charismatiques vers des sables arrakéens aux vertus prescientes) et de le rendre (par sa salive) potable pour les autres. .

Si un tel individu pouvait exister comment l’imaginerais- je ?

Mon héroïne, « Niña », s’est imposée à moi. Transportée dans l’immensité du désert, les yeux bleuis par « l’Épice », elle est capable d’ingérer tous les maux d’un monde qui touche à sa fin et de les expirer sous forme de nuages purifiés ramenant la Vie originelle.

À droite : Un monde en ruines, qui est allé aux confins des extrêmes : pollution, surexploitation, sur-consommation, guerres, … Le poison s’est infiltré sous-terre. Un être humain a tenté de s’échapper par une galerie sans y parvenir.

Au centre :  Niña, sereine, les pieds plantés dans le sol telle une plante, avale la Mort et expire la Vie. Sous elle, naviguent deux vers des sables ayant fuit le vieux monde. Une référence à Dune mais aussi à nos vers terrestres qui permettent d’aérer et de fertiliser le sol. 

Mon héroïne est entourée de trois acolytes africains:

– Un renard des sables ou fennec. Avec ses grands yeux sombres et perçants, il est le plus petit représentant des canidés sauvages. Adapté à son univers aride notamment grâce à ses grandes oreilles qu’il utilise pour la localisation de ses proies et sa thermorégulation, il peut aussi faire référence au compagnon du Petit Prince de Saint Exupéry.

– Le Ténébrion du desert, un scarabée noir aux longues pattes, capable de boire la rosée du matin d’une façon insolite : Incliné face au levant, il récolte le brouillard au sommet des dunes. Des gouttes se forment ainsi s’écoulant jusqu’à sa bouche. 

– Le Mola Mola, l’oiseau porte-bonheur des Touaregs. Noir de jais, excepté sur son front immaculé, il est le messager de Vie pour quiconque serait perdu dans le désert. 

À gauche, les gouttes de pluie bienfaitrices répandent leur magie. Des végétaux naissent et croissent au même rythme que leurs alter-egos humains : une nouvelle génération, une nouvelle ère?

Ce sont des palmiers dattiers, mais aussi des roses de Jéricho, cette plante dite « immortelle », capable d’errer une centaine d’années dans le désert jusqu’à ce qu’elle rencontre de l’eau et reprenne vie : l’espoir d’une possible renaissance. 

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